Le 4 Janvier 2012, les évêques maronites ont entamé leur réunion mensuelle à Bkerké, sous la présidence de sa Béatitude le Patriarche Mar Béchara Pierre Al Rahi, avec la participation de sa Béatitude son Eminence le Cardinal Mar Nasrallah Pierre Sfeir, et en la présence des deux vicaires patriarcaux et des supérieurs généraux des ordres religieux maronites. Ils ont abordé des questions ecclésiastiques et nationales et à l’issue de la réunion ils ont publié le communiqué suivant :
1. Au début de la nouvelle année, les Pères présentent à leurs fils résidents et émigrés ainsi qu’à tous les Libanais, leurs vœux les plus chaleureux, dans l’espoir que Dieu en fera, pour tous, une année bénie. C’est une année chargée d'événements spirituels et ecclésiastiques, comme la Session du Synode Mondial des Evêques autour de la Parole de Dieu en tant que nouvelle de joie éternelle pour les hommes, le jubilé de l’année de la foi que sa Sainteté le Pape annoncera à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile œcuménique Vatican II, et la publication de l’exhortation apostolique concernant le synode des évêques sur les chrétiens d’Orient.
2. En dépit des crises qui se généralisent dans le monde en raison de la violence croissante due aux injustices, aux guerres, aux conflits, aux tueries, à l’effusion de sang et à la marginalisation de peuples, des évènements qui poussent les gens à ne plus rien espérer de l’avenir, l’Eglise déclare à nouveau, en ce temps de Noël et du Nouvel An, sa foi en l’apparition au monde du Christ, véritable lumière, pleine de « bonté », ou dire de l’Apôtre Paul (Tt 3,4), et non pas de violence. Nous invitons l’homme à avoir la bonté de Dieu dans ses rapports à l’échelle nationale, sans qu’il en appelle à la force là où il peut être clément, ni à l’injustice même si la cause est noble.
3. Il y a quelques jours, le Liban vieillissait encore d’un an, et combien sont encore nombreux les dossiers et les questions qui ne trouvent ni de réponse ni de solution, en raison de la division politique qui pèse sur le pays ! Le citoyen ne sait plus où chercher la vérité. Pour cela, les Pères invitent les responsables à dépasser les divisions et à respecter la constitution, les lois et les coutumes qui régissent le juste pouvoir.
4. Ce qui inquiète les Pères le plus: la précarité de la sécurité ainsi que la pénurie de réponses et de mesures efficaces en face des événements presque quotidiens, tels que les attaques sur la FINUL, le lancement des missiles à partir du territoire libanais, les charges explosives dans la ville de Tyr, la précarité de la sécurité dans les camps palestiniens, les actes d’enlèvement et de pillage, les agressions contre les personnes, les institutions politiques et les propriétés privées. Pour cela, les Pères appellent le pouvoir politique à trancher, en appliquant les résolutions de la table du dialogue national en matière de possession d’armes sur l’ensemble du territoire, en poursuivant la discussion des sujets s'y rapportant, et en limitant la compétence dans les affaires de sécurité au pouvoir politique et aux forces de sécurité compétentes dont les efforts louables ont fait éviter des événements non-désirables durant la période des fêtes.
5. Les Pères ont bien accueilli la résolution du Conseil des Ministres approuvant le projet de loi concernant la récupération de la nationalité, en vue de donner aux émigrés libanais leurs droits civiques, de les relier à la mère patrie et de leur redonner le droit de prendre part aux questions nationales. Il importe aux Pères d’attirer l’attention sur la nécessité de distinguer entre récupérer la nationalité et prendre part aux élections. Ce sont deux droits liés l’un à l’autre, sans que l’un ou l’autre perde pour autant sa spécificité.
6. Les Pères rappellent, au sujet des nominations (affaire en suspens depuis un certain temps), la nécessité d’une solution rapide, sinon l'activité au niveau des administrations publiques, de la justice, des organismes de contrôle, du corps diplomatique et autres pourrait s’arrêter. Cela pourrait créer également des postes vacants et des exceptions injustifiées dans de nombreuses positions occupées, depuis assez longtemps, par intérim. Les Pères rappellent, à ce propos, le devoir de respecter la séparation des pouvoirs et de ne pas politiser les institutions, deux règles fondamentales de l’Etat de droit.
7. Les Pères regardent avec inquiétude la situation sociale quotidienne, le citoyen étant la proie de la flambée des prix et de la déflagration de la crise économique. Ils mettent en garde contre l'incertitude sur le problème des salaires et autres droits, devenus sujets aux tiraillements politiques et ne tenant pas compte des deux parties concernées : les travailleurs et les patrons.
8. En conclusion, les Pères renouvèllent leurs vœux du Nouvel An à tous, priant Dieu d’en faire une année bénie pour les familles afin qu’elles aient la convivialité, la charité et la tranquillité, et pour le Liban et tous les pays de la région, afin qu’ils connaissent la sécurité, la réconciliation, la prospérité et la paix.
1. Au début de la nouvelle année, les Pères présentent à leurs fils résidents et émigrés ainsi qu’à tous les Libanais, leurs vœux les plus chaleureux, dans l’espoir que Dieu en fera, pour tous, une année bénie. C’est une année chargée d'événements spirituels et ecclésiastiques, comme la Session du Synode Mondial des Evêques autour de la Parole de Dieu en tant que nouvelle de joie éternelle pour les hommes, le jubilé de l’année de la foi que sa Sainteté le Pape annoncera à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile œcuménique Vatican II, et la publication de l’exhortation apostolique concernant le synode des évêques sur les chrétiens d’Orient.
2. En dépit des crises qui se généralisent dans le monde en raison de la violence croissante due aux injustices, aux guerres, aux conflits, aux tueries, à l’effusion de sang et à la marginalisation de peuples, des évènements qui poussent les gens à ne plus rien espérer de l’avenir, l’Eglise déclare à nouveau, en ce temps de Noël et du Nouvel An, sa foi en l’apparition au monde du Christ, véritable lumière, pleine de « bonté », ou dire de l’Apôtre Paul (Tt 3,4), et non pas de violence. Nous invitons l’homme à avoir la bonté de Dieu dans ses rapports à l’échelle nationale, sans qu’il en appelle à la force là où il peut être clément, ni à l’injustice même si la cause est noble.
3. Il y a quelques jours, le Liban vieillissait encore d’un an, et combien sont encore nombreux les dossiers et les questions qui ne trouvent ni de réponse ni de solution, en raison de la division politique qui pèse sur le pays ! Le citoyen ne sait plus où chercher la vérité. Pour cela, les Pères invitent les responsables à dépasser les divisions et à respecter la constitution, les lois et les coutumes qui régissent le juste pouvoir.
4. Ce qui inquiète les Pères le plus: la précarité de la sécurité ainsi que la pénurie de réponses et de mesures efficaces en face des événements presque quotidiens, tels que les attaques sur la FINUL, le lancement des missiles à partir du territoire libanais, les charges explosives dans la ville de Tyr, la précarité de la sécurité dans les camps palestiniens, les actes d’enlèvement et de pillage, les agressions contre les personnes, les institutions politiques et les propriétés privées. Pour cela, les Pères appellent le pouvoir politique à trancher, en appliquant les résolutions de la table du dialogue national en matière de possession d’armes sur l’ensemble du territoire, en poursuivant la discussion des sujets s'y rapportant, et en limitant la compétence dans les affaires de sécurité au pouvoir politique et aux forces de sécurité compétentes dont les efforts louables ont fait éviter des événements non-désirables durant la période des fêtes.
5. Les Pères ont bien accueilli la résolution du Conseil des Ministres approuvant le projet de loi concernant la récupération de la nationalité, en vue de donner aux émigrés libanais leurs droits civiques, de les relier à la mère patrie et de leur redonner le droit de prendre part aux questions nationales. Il importe aux Pères d’attirer l’attention sur la nécessité de distinguer entre récupérer la nationalité et prendre part aux élections. Ce sont deux droits liés l’un à l’autre, sans que l’un ou l’autre perde pour autant sa spécificité.
6. Les Pères rappellent, au sujet des nominations (affaire en suspens depuis un certain temps), la nécessité d’une solution rapide, sinon l'activité au niveau des administrations publiques, de la justice, des organismes de contrôle, du corps diplomatique et autres pourrait s’arrêter. Cela pourrait créer également des postes vacants et des exceptions injustifiées dans de nombreuses positions occupées, depuis assez longtemps, par intérim. Les Pères rappellent, à ce propos, le devoir de respecter la séparation des pouvoirs et de ne pas politiser les institutions, deux règles fondamentales de l’Etat de droit.
7. Les Pères regardent avec inquiétude la situation sociale quotidienne, le citoyen étant la proie de la flambée des prix et de la déflagration de la crise économique. Ils mettent en garde contre l'incertitude sur le problème des salaires et autres droits, devenus sujets aux tiraillements politiques et ne tenant pas compte des deux parties concernées : les travailleurs et les patrons.
8. En conclusion, les Pères renouvèllent leurs vœux du Nouvel An à tous, priant Dieu d’en faire une année bénie pour les familles afin qu’elles aient la convivialité, la charité et la tranquillité, et pour le Liban et tous les pays de la région, afin qu’ils connaissent la sécurité, la réconciliation, la prospérité et la paix.
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